En 2020, en France, moins d’un appareil électrique ou électronique sur deux en panne est passé par la case réparation. Face à cette pratique encore peu répandue, le ministère de la Transition Écologique a mis en place un indice de réparabilité afin d’augmenter la proportion d’appareils réparés à 60% d’ici cinq ans. 

Opérationnel depuis le 1er janvier 2021, cet indice est l'une des réponses visant à lutter contre l'obsolescence programmée. Né de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, il ne s’applique pour le moment qu’à cinq catégories, de manière obligatoire : les lave-linge à hublot, les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs et les tondeuses à gazon électriques, avec l’ambition de se déployer à tout l'électroménager. 

Concrètement, l'indice de réparabilité se présente sous la forme d’une note sur 10. Plus la note approche le niveau maximal, plus le produit est facilement réparable. Son calcul, à la charge du fabricant (ou à défaut du distributeur), s’appuie sur 5 critères possédant chacun des coefficients différents :

1. L’accès à la documentation technique pour pouvoir effectuer les réparations, pour les réparateurs et les consommateurs.

2. La démontabilité, les outils nécessaires et la facilité d’accès aux différentes pièces pour pouvoir effectuer les remplacements. 

3. La disponibilité des pièces détachées et leur durée de disponibilité.  

4. Le coût des pièces détachées par rapport au prix total du produit.

5. Des critères spécifiques adaptés à la catégorie des produits. Par exemple pour un smartphone, les critères complémentaires prennent en compte les informations sur la nature et la fréquence des mises à jour, l’assistance gratuite à distance et la possibilité de réinitialiser le logiciel.

   

   Les notes en rouge sont comprises entre 0 et ≤ 1,9/10 ; en orange entre 2/10 et ≤ 3,9/10 ; en jaune entre 4/10 et ≤ 5,9/10 ; en vert clair entre 6/10 et ≤ 7,9/10 et en vert foncé entre 8/10 et 10/10.

   Dorénavant, pour faire son choix et départager les produits entre eux, en plus des caractéristiques intrinsèques de chaque produit, on peut prêter attention à son potentiel de réparabilité. Et si on a envie d’aller plus loin en limitant l’impact écologique des produits électroniques et d’électroménager, on peut également s’orienter vers la seconde main.