51% des fruits et légumes non bio sont contaminés par des substances à risque
51% des fruits et légumes non bio sont contaminés par des substances à risque
L'UFC-Que choisir a "croisé les résultats d’analyses de plus de 5 000 aliments d'origine végétale, réalisées en 2019 par les autorités françaises, avec la liste des substances considérées comme possiblement, probablement, voire sans aucun doute dangereuses par les agences réglementaires françaises ou européennes" : cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens. Ce nouveau rapport révèle ainsi qu'en France, 51% des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive sont contaminés par des résidus de pesticides représentant un risque pour la santé.
Et de préciser : "Loin de ne concerner que des traces infinitésimales non quantifiables, dans près d’un cas sur deux (43 %), les autorités ont été en capacité de mesurer les doses de ces substances". Cependant, dans la plupart des échantillons, les quantités de résidus retrouvés respectent les limites réglementaires. Mais pour l'UFC-Que choisir, ces plafonds sont à remettre en question.
Des cerises très contaminées
L'association de défense des consommateurs et consommatrices a regroupé les fruits et légumes dans un tableau qui les range du plus au moins contaminé en moyenne, de 92% à 3%. La cerise, le céleri et le pamplemousse par exemple, se situent à la tête du classement avec un taux de contamination de plus de 90%. Le kiwi quant à lui, a un taux de 3% seulement. Ce tableau permet d’identifier les risques liés à chaque aliment végétal issu de l’agriculture non biologique, et de consommer en bio en priorité les aliments les plus contaminés, comme les cerises. Pour chaque aliment du tableau, une analyse détaillée précise à quelle substance il est exposé, à quelle fréquence, et à quel danger cette substance correspond.
Pour lutter contre la contamination des produits et la mise en danger des gens, l’UFC-Que choisir demande plus de transparence, une meilleure connaissance des dangers entraînés par les pesticides, une révision de la procédure "des limites maximales de résidus autorisées (LMR) par la réglementation", et l’interdiction de la commercialisation des substances les plus à risque, en application du principe de précaution.