Rapport du GIEC : il nous reste 3 ans pour garder une planète vivable
Rapport du GIEC : il nous reste 3 ans pour garder une planète vivable
Le GIEC, que l’on ne vous présente plus, a partagé ses préconisations deux semaines après son dernier rapport alarmant sur l’état de la planète. En effet, l’Accord de Paris, qui fixait un seuil maximum de 1,5°C pour le réchauffement climatique, n'est à ce jour pas réalisable, compte tenu des mesures insuffisantes que les États membres ont décidé de prendre. "Ce n'est ni une fiction ni une exagération. C'est ce qui résultera de nos politiques énergétiques actuelles, nous dit la science. Nous sommes sur la voie d'un réchauffement climatique de plus du double de la limite de 1,5 degré (Celsius)", a commenté le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres.
Ce n'est ni une fiction ni une exagération. C'est ce qui résultera de nos politiques énergétiques actuelles, nous dit la science.
En effet, selon les estimations des climatologues, les promesses des gouvernements ne permettraient que de limiter le réchauffement à 3,2°C, ce qui dépasserait de loin le point de non retour. "Pour arriver à 1,5 degrés, il faudrait notamment diminuer drastiquement notre utilisation des énergies fossiles d'ici à 2050 : -60% à -70% des usages du pétrole et du gaz, une production mondiale d'électricité qui provient de sources bas-carbone ou totalement propres", signale le résumé de France Inter.
Changer les habitudes individuelles et collectives
À échelle individuelle, tout le monde doit changer ses habitudes en profondeur, par exemple en limitant drastiquement les trajets en avion. De plus, d'après le GIEC, les villes pourraient avoir l'opportunité de contribuer à atténuer les effets du changement climatique : "Ces (réductions) peuvent être obtenues grâce à une consommation d'énergie réduite (par exemple en créant des villes compactes et piétonnes), à l'électrification des transports en combinaison avec des sources d'énergie à faibles émissions et à une meilleure absorption et stockage du carbone en utilisant la nature". Mais pour les scientifiques, la responsabilité de ce changement énergétique incombe particulièrement aux gouvernements, qui sont notamment appelés à faire très rapidement la transition vers les énergies renouvelables comme l'énergie éolienne, hydraulique ou solaire.