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“Nous voulons porter l’étendard du velours !”

“Nous voulons porter l’étendard du velours !”

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Alexandre et François ont créé Côtelé, une marque dédiée à une matière belle et confortable : le velours ! Pour rajeunir ce tissu à l'image parfois vieillotte, ils imaginent des pièces aux coupes actuelles et aux couleurs intenses... Le tout avec une fabrication européenne et du coton biologique.
Côtelé

Découvrez les vêtements Côtelé !

Ces deux-là se connaissent depuis un bon bout de temps. Et ça se voit ! À 26 ans, Alexandre Dufour et François Le Vaillant sont d’abord des copains. Leur rencontre date du début du collège. “Depuis 15 ans, on est dans le même groupe d’amis. On est très liés et on a toujours eu tous les deux l’envie d’entreprendre et un intérêt pour les vêtements. C’est une industrie qui se métamorphose. On n’a jamais été des modeux, mais on aime les belles pièces et les belles couleurs”, raconte François. 

Les deux garçons ont grandi en région parisienne. Alexandre a étudié à l’ESSCA School of Management, à Boulogne. Ses premières incursions dans le monde professionnel en stage n’ont rien à voir avec le velours : il est data analyst ou consultant en stratégie et organisation. François est quant à lui diplômé d’une autre école de commerce, l’IESEG. Une expérience dans une start-up lui donne envie de tenter sa chance. Voilà que le bon moment arrive : un tournant, la fin des études, l’occasion de concrétiser des pistes évoquées au détour de vacances ou de soirées. 

Veste Côtelé Fauve
Côtelé

Dépoussiérer le velours

“Nous nous sommes rendu compte que le velours côtelé revenait à la mode, mais toujours traité de la même façon et associé à une ambiance vieillotte. Cette matière demande à être dépoussiérée, avec un style, des couleurs et des engagements”, dit François. L’idée précise d’une marque dédiée à ce tissu germe début 2019. Pendant l’été, les deux amis réfléchissent, carburent et discutent beaucoup. En septembre, c’est parti… Le nom de la marque s’impose et le duo se lance, face à une feuille blanche et avec une grande conviction : “le velours est une matière incroyable, avec plein de possibilités. On veut porter l’étendard de ce tissu, avec des idées neuves !”

Les premières missions des jeunes créateurs ? Arpenter les salons et trouver des fournisseurs, avec un cahier des charges précis : une production locale, avec des matières de qualité respectueuses de la planète et des humains. Pour le velours, Alexandre et François topent avec Christophe de chez Velcorex, tisserand français, et Andreas de chez Cosserat, tisserand allemand. Ces deux entreprises au savoir-faire ancien et mondialement reconnues leur proposent du velours en coton 100% biologique, cultivé donc sans pesticides et insecticides de synthèse.

Le velours côtelé demande à être dépoussiéré, avec un style, des couleurs et des engagements.

Velcorex et Cosserat s’occupent également des teintures (certifiées OEKO-TEX 100 : sans produit chimique nocif pour les humains ou l’environnement). Dans la liste d’exigences du duo, le point “couleurs profondes” est bien coché : du bleu électrique au vert olive, en passant par l'ocre ou le fushia, les collections ne laissent aucun doute, Côtelé veut apporter une touche joyeuse à nos vêtements.

Fabrication européenne

Du côté de la confection, Fernanda sera leur première interlocutrice, dans un atelier familial au Portugal. La première référence, une veste à la coupe simple et unisexe, est dessinée par un styliste. Après des essais, allers et retours, tests et prototypes, la pièce est fin prête. Pour les détails, Côtelé choisit des étiquettes et des packagings en plastique et carton recyclés.

En février 2020, une campagne de financement participatif sur Ulule démarre : “nos proches nous ont suivi avec ferveur ! On a toujours beaucoup parlé du projet autour de nous, demandé des avis sur les couleurs, le branding etc. La campagne a fait un bon démarrage, qui nous a permis d’aller chercher rapidement le deuxième et le troisième cercle”, se souvient Alexandre. 

Une fois que les 450 préventes (sur un objectif de 100 !) sont produites et livrées, “le deuxième défi, c’est de transformer l’essai, et de continuer à exister en tant que marque, commente François. Pour se positionner comme des spécialistes du velours côtelé, on a ensuite lancé d’autres pièces”.

Rajeunir la matière

En 2021, gros renouveau : “on retravaille nos produits, en fonction des retours clients. Nous avons sorti une nouvelle veste à la rentrée. Notre objectif, c’est d’aller encore plus loin pour rajeunir la matière, avec une nouvelle coupe, plus jeune, plus actuelle, et des nouveaux détails”, raconte Alexandre. De plus, “une refonte de notre identité de marque a accompagné ce lancement”. Un petit signe " = " orne désormais les étiquettes. Côtelé par la suite sorti des salopettes et des jupes (exception à la fabrication européenne : ces dernières sont confectionnées au Maroc) !

Aujourd’hui, Côtelé partage ses bureaux avec la marque Panafrica, après avoir incubé dans leur structure Impact. François gère le marketing, le e-commerce et la communication, tandis qu’Alexandre s’occupe du produit, des opérations et du financement.

Le velours est une matière incroyable, avec plein de possibilités. On veut porter l’étendard de ce tissu, avec des idées neuves.

"Nous voulons développer un vestiaire d’intemporels en velours côtelé, mais aussi aller vers des collections plus singulières, le tout avec une grande variété de couleurs", expliquent-ils. Le duo entend bien créer "des pièces jamais vues dans la matière". Tout est conçu pour durer : les coupes, les tissus… Un laboratoire partenaire réalise d’ailleurs des tests de résistance… "Même si le velours est à la base une matière solide !" C’est l’un des mots d’ordre : la marque entend proposer "des pièces qui se portent, se prêtent et se transmettent".

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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.

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