"Les produits ménagers que nous utilisons au quotidien peuvent contenir des substances potentiellement toxiques pour la santé et l’environnement", rappelle l'Anses. C'est pourquoi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail propose de catégoriser et d'étiqueter les produits ménagers selon leur niveau de danger, pour mieux informer les consommateurs et consommatrices.

Produits destinés à l’entretien du linge, des surfaces, des sanitaires et de la vaisselle, mais aussi insecticides, répulsifs, rodenticides et désodorisants d’atmosphère... Saisie par plusieurs directions générales de l'Etat, l'Anses a élaboré deux méthodes différentes, basées sur une approche scientifique.

Les produits ménagers que nous utilisons au quotidien peuvent contenir des substances potentiellement toxiques pour la santé et l’environnement.

La première est basée sur dangers sanitaires et environnementaux de l'ensemble des substances présentes dans la composition des produits, tandis que la deuxième est fondée sur la classification des produits eux-mêmes. Dans tous les cas, les substances particulièrement préoccupantes sont étudiées. "Les substances classées réglementairement comme cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques sont interdites dans les produits ménagers au-delà d’une certaine concentration. Il est donc possible de les trouver en plus faible quantité dans ces produits", explique ainsi Pauline Guillou, coordinatrice de l’expertise, dans un communiqué.

En plus de cela, l'Anses suggère de prendre en compte des critères en lien avec le mode d'utilisation et la composition d'un produit. Des exemples ? "Un produit sous forme de spray expose plus les consommateurs qu’un produit sous forme de gel. La présence d’un grand nombre de substances dans un produit constitue également un risque supplémentaire puisqu’il augmente la probabilité d’un "effet cocktail"".

Un produit sous forme de spray expose plus les consommateurs qu’un produit sous forme de gel.

À partir de ces informations, chaque méthode propose de calculer des scores, pour catégoriser chaque produit ménager selon son niveau de danger, d'une part pour la santé humaine, d'autre part pour l'environnement. À l'image du Nutri-score, en plus de mieux informer, ce potentiel futur étiquetage servirait "à inciter les fabricants à améliorer la composition des produits ménagers afin de diminuer leur toxicité".

Ces méthodes doivent maintenant être affinées et l'Anses recommande la mise en place d'une expérimentation à grande échelle. La balle est désormais dans le camp des ministères à l'origine de la saisine. À suivre !

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