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Les associations de cueillettes solidaires s’invitent dans vos jardins

Les associations de cueillettes solidaires s’invitent dans vos jardins

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Pour remédier au fléau du gaspillage, la cueillette solidaire propose de récupérer les fruits, légumes, fleurs ou autres produits du jardin non consommés avant qu’ils ne pourrissent sur place. Une initiative locale qui semble bien partie pour se développer.

Chaque année, en France, 10 millions de tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées au long de la chaîne alimentaire. C'est face à ce constat révoltant que des associations locales de cueillettes solidaires ont décidé de passer à l'action. Dans les jardins privés et publics ou dans les vergers abandonnés, ces hommes et femmes, bénévoles pour la plupart, travaillent dur pour cueillir, vendre ou transformer en produits du terroir tous ces fruits voués au gaspillage. Aux quatre coins de la France, ils contribuent à réduire le gaspillage en créant de l’activité économique et du lien social.

À La Rochelle par exemple, l’association "Aux arbres citoyens" récolte des fruits dans les jardins particuliers depuis juillet 2020. Ce sont les propriétaires eux-mêmes, souvent dépassés par la production de leurs arbres fruitiers, qui font appel aux cueilleurs et cueilleuses. Les bénévoles se déplacent donc, et procèdent à la récolte, puis ils distribuent les récoltes entre le propriétaire et l’association, qui les expédie à la banque alimentaire. Pour les fruits trop mûrs ou invendables, les volontaires se regroupent dans leur atelier afin de les transformer en confitures ou en compotes. En 2020, c'est trois tonnes de fruits qui ont été récoltées en 200 cueillettes.

À Grasse, c’est "Cueillette Solidaire" qui s’invite chez une centaine d’habitants submergés par les arbres fruitiers, abondants dans cette ancienne région agricole. Créée en 2012 par le groupe coopératif "Renouer", elle compte plus de 250 bénévoles et a déjà récolté plus de 50 tonnes de fleurs et de fruits locaux. Kumquats, coings, kakis, oranges, raisin, fleurs d’oranger, fleurs de sureau, figues, pommes, prunes, lavande, olives, tout est bon à prendre ! L’association permet aussi de renforcer le lien social, de réinsérer des personnes en situation d'exclusion socioprofessionnelle et de créer une activité économique qui permet de rémunérer 15 personnes pour trois mois lors de la récolte des olives.

D’autres associations de cueillettes solidaires ou de glanage existent, comme “Fruimalin” à Dijon, “Re-bon” à Nantes ou “Les Glaneureuses” dans le Gard. Même si ces initiatives solidaires ne règlent pas l’immensité du gaspillage alimentaire, elles offrent la preuve que les citoyens et citoyennes peuvent agir ensemble pour la planète et le bien-être de tous.

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À propos de l'auteur
Clément Vauchelle
Rédacteur
Clément est étudiant en Master "métiers du journalisme" à Sciences-po Aix. Il rejoint l'équipe de Bien ou Bien comme stagiaire, afin de mettre sa plume au service d'une entreprise engagée et responsable.
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