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Un nouveau calcul de l’empreinte carbone individuelle en France

Un nouveau calcul de l’empreinte carbone individuelle en France

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Carbone 4 présente un nouveau calcul de l'empreinte carbone moyenne de chaque personne dans l'Hexagone : 9,9 tonnes d'équivalent CO2 en 2019. La répartition de ces émissions de gaz à effet de serre est également clairement calculée... Les deux postes les plus importants sont les transports et l'alimentation.
iStock.com/ Rathke

En octobre dernier, le ministère de la Transition écologique a publié l’édition 2022 de ses Chiffres clés du climat. Dans ce document, l’empreinte carbone était estimée pour la France à 9 tonnes d'équivalent CO2 par personne et par an. Comme l’explique le rapport, celle-ci correspond à une estimation des gaz à effet de serre (GES) induits par la demande finale intérieure, c’est à dire la consommation finale et les investissements : 

“L’empreinte est constituée des émissions directes des ménages (logements et véhicules), des émissions de la production nationale (hors exportations) et des émissions des activités économiques étrangères dont la production est destinée aux importations du pays.”

Qu'est-ce que l'équivalent CO2 ?

Comme le précise Carbone 4, il s'agit d'une “unité de mesure du pouvoir réchauffant d’un GES sur l’atmosphère, permettant de comparer entre elles les émissions liées à différents GES”.

9,9 tonnes d'équivalent CO2 par personne en 2019

Carbone 4, un cabinet qui accompagne les organisations et les particuliers vers la décarbonation et l’adaptation au changement climatique, vient de publier ses nouveaux calculs de l’empreinte carbone des Françaises et des Français, via son outil MyCO2. Le chiffre est un peu plus élevé : 9,9 tonnes d'équivalent CO2 par personne, sur cette même année pré-pandémie.

En effet, comme l’explique Carbone 4 dans un article, “plusieurs limites ressortent de cette empreinte carbone calculée par le Ministère”. Carbone 4 ajoute donc trois paramètres manquants dans le calcul : les trainées de condensation (“les nuages observés derrière les avions et créés par la condensation de la vapeur d’eau émise par leurs moteurs”, qui contribuent également à l’effet de serre), la déforestation importée (les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la déforestation dans des pays étrangers, mais pour une consommation en France) et enfin la prise en compte de trois gaz à effet de serre supplémentaires, “non comptabilisés à ce jour par le Ministère, pour des questions d’homogénéité de méthode et de disponibilité des données : les hydrofluorocarbures (HFC), les perfluorocarbures (PFC) et l’hexafluorure de soufre (SF6)”. 

Transports et alimentation

Ces données complémentaires ajoutent donc 0,9 tCO2eq au chiffre officiel du Ministère. L’intérêt de ce calcul réside aussi dans la répartition de cette empreinte carbone moyenne par personne.

Graphique Carbone 4
MyCO2 par Carbone 4, d'après le ministère de la Transition écologique, le Haut Conseil pour le Climat, le CITEPA, Agribalyse V3 et INCA 3.

Ce graphique nous permet de constater les principaux postes de d'émissions de gaz à effet de serre dans le pays.

  1. Je me déplace : c’est la première source d’émissions (2650 kgCO2eq/an)… 77% de ces émissions sont liées aux véhicules motorisés, et 16% à l’avion. 

  2. Je mange (2350 kgCO2eq/an) : parmi ces émissions dues à l’alimentation, 60% viennent de la consommation de produits animaux.

  3. Je me loge (1900 kgCO2eq/an) : 62% de ces émissions sont liées au gaz et au fioul, 24% à la construction. 

  4. J’achète (1600 kgCO2eq/an) : là, “la moitié provient des achats liés à la maison et aux loisirs”. 

  5. Et enfin, les diverses dépenses publiques, avec 1400 kgCO2eq/an.

Pour Carbone 4, "cette nouvelle répartition vise à devenir la référence dans la compréhension de l’empreinte carbone personnelle".

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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.
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