C’est la grande période des clémentines ! Celles de Corse sont particulièrement réputées pour leur IGP (Indication Géographique Protégée), leur goût acidulé et leur qualité. Pourtant, le changement climatique affecte leur saveur, signale Challenges.

En effet, les chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) basés à San Giuliano (Corse) viennent d’actualiser leurs données sur les évolutions de ce fruit. Depuis une quinzaine d’années, l’acidité de la clémentine diminue. Dans un communiqué, les scientifiques expliquent qu’ils se sont aperçus que “les hausses des températures pendant la maturation du fruit, en automne, au moment où la lumière – nécessaire à la photosynthèse – baisse, accélèrent la respiration du fruit et entraînent une surconsommation d’énergie. Le fruit en vient alors à puiser dans ses réserves d’acide citrique”.

L’acidité est un exhausteur d'arômes. L’équilibre entre acides et sucres est essentiel.

Or, “l’acidité est un exhausteur d'arômes. L’équilibre entre acides et sucres est essentiel. Rois de l’accumulation des acides, les agrumes stockent dans leurs cellules des sacs à jus très acides”, précise Olivier Pailly, directeur de l’unité de recherche Inrae sur les agrumes, sur le site de l’institut. 

Heureusement, les chercheurs précisent que la récolte 2021 reste conforme au cahier des charges de l’IGP. Mais les équipes sur place continuent à explorer des pistes agronomiques (nouvelles variétés, pratiques agricoles…) pour mieux adapter le petit agrume au climat du futur.