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Friperies, troc, free shops... Les solutions pour consommer de la seconde main

Friperies, troc, free shops... Les solutions pour consommer de la seconde main

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Où trouver de la seconde main ? Bonne nouvelle : absolument partout... Friperies, Internet, boutiques solidaires : en plein essor, elle est à portée de main. Tant que même les grandes enseignes s’y mettent.

[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #3: La mode éthique dans nos dressings, réalisé par ID L'Info Durable.]

Inspirés par le défi "Rien de neuf" lancé par Zero Waste France – celui qui consiste à ne plus rien acheter de neuf pendant un an, hormis dans les catégories alimentation et cosmétique - ? Fini les achats compulsifs chez Zara ou H&M, stop aux étiquettes et place à l’occasion. Plusieurs solutions existent pour ne plus consommer qu’en seconde main. Et si l’on est toutefois encore frileux à l’idée de porter des vêtements ou accessoires "usagés", il est même possible de trouver des pièces n’ayant que peu voire pas été portées.

Sur Internet

De nombreuses plateformes et applications fleurissent ces dernières années permettant aux particuliers de revendre les vêtements dont ils ne veulent plus. Vinted, Vide Dressing, Vestiaire Collective pour les plus connues offrent d’un côté une solution pour vider ses placards en se faisant un peu d’argent, de l’autre, pour s’habiller à petit prix et en seconde main. Mais si vertueuse soit la démarche de ces entreprises, celles-ci n’en restent pas moins pour certaines des multinationales basées à l’étranger encourageant également de longs transits de colis parfois d’un pays à l’autre. En effet, la stratégie marketing présentée par ces enseignes met plutôt en avant les économies que peut faire l’utilisateur, plutôt que l’aspect écologique de la démarche.

Partant de ce constat, d’autres plateformes se sont créées, privilégiant les circuits courts dans les transactions : c’est par exemple le cas de Swap Chic, qui préfère les remises en main propre. D’autres encore se veulent solidaires : l’application Trocr - prononcée "tro-coeur" - permet également de vendre des vêtements (ou des objets en tout genre) à prix dégressifs, mais au profit de l’association de son choix. Et pour être certain de se débarrasser de son bien, le prix diminue à mesure du temps que prendra la vente. Le site de seconde main "Pretachanger", sorte de friperie en ligne, propose également de racheter les vêtements des particuliers avant de les remettre en vente, mais pas que : il est également possible de les louer. Sur le même principe, Once again rachète également des vêtements pour les revendre, tandis que ceux qui ne trouvent pas preneurs sont donnés à Emmaüs. Enfin, il est aussi possible de trouver de la seconde main, toujours entre particuliers, par exemple via des groupes Facebook dédiés localisés dans sa région.

Dans des friperies

C’est la vieille école de la seconde main. Si l’on préfère acheter ses vêtements en boutique, pouvoir les voir, les toucher, les essayer, direction les bonnes vieilles friperies qui font toujours l’affaire et ont toujours la cote. Du "tout à un euro" à la pièce vintage de luxe remise à neuf, il en existe pour tous les goûts et partout à travers la France.

Dans des enseignes de mass market

Quelques marques de mass market - production à grande échelle -, tremblantes face à la concurrence, s’emparent de la tendance et se mettent aussi à la seconde main. Stratégie marketing, greenwashing ou véritable cas de conscience ? N’en reste pas moins qu’elles prennent part au développement du business de l’économie circulaire, quoiqu’il en soit plus vertueux que celui de la mode jetable.

Le saviez-vous ?

Conséquence de nos nombreux "achats compulsifs", en moyenne, nous ne portons à peine que le quart de tout ce que nous possédons. C’est peut-être le moment de faire du tri pour se débarrasser du superflu ?

Dans des boutiques solidaires

Écologique et économique : il existe de nombreuses boutiques solidaires en France, chapeautées par des associations. À l’image de l’enseigne éponyme de la Croix-Rouge française. Ou encore des boutiques du Label Emmaüs. Ces magasins physiques proposent à la vente des vêtements à prix bas. Il s’agit de dons collectés et triés par l’association en question auprès de particuliers, de fins de collections de marques, etc. Ainsi, il est également possible de venir y déposer des habits que l’on ne veut plus : à Bordeaux par exemple, la boutique solidaire de la Croix-Rouge compte un corner dédié à cet effet au fond du magasin appelé "la boutique inversée".

Dans des free shops

Encore marginal en France, le concept de free shops commence peu à peu à émerger. Né aux Etats-Unis dans les années 60, ce concept désigne, comme son nom l’indique, des boutiques gratuites. On y trouve des objets en tout genre, mais aussi des vêtements disponibles... gratuitement. Tout simplement. Le but est double : offrir une seconde vie à ce qui ne trouve plus d’utilité dans son foyer initial - grâce au don notamment -, mais aussi remettre en question le système économique à travers le concept de gratuité.

À l’échelle européenne, l’Allemagne tient la première place du podium avec plus d’une soixantaine de boutiques gratuites sur son territoire. À Paris par exemple, la Boutique sans Argent est un des projets de la sorte. S’il s’agit avant tout d’une association née en 2013, le magasin a pris ses quartiers dans le 12ème arrondissement de la capitale. On y trouve à la fois des jouets, livres, électroménagers mais aussi des vêtements à donner, ainsi que des ateliers pratiques et théoriques : "Nous avons par exemple un atelier couture régulier, animé par une bénévole. La Boutique sans Argent gère la communication, les inscriptions, mais s’occupe aussi de mettre du textile de côté ou des machines à coudre", explique Eva Guedes, chargée d’animation et de participation citoyenne en service civique auprès de l’association.

Et pourquoi pas la location ?

Louer une robe de soirée, un smoking pour de grandes occasions... La pratique est déjà plutôt répandue. Mais pourquoi ne pas louer ses vêtements du quotidien ? Certaines marques ont mis en place ce concept permettant à la fois de renouveler sa garde-robe régulièrement, mais aussi de s’habiller en seconde main. Le Closet est sans doute l’un des plus connus de tous les services de location de vêtements. Le principe est simple : grâce à un abonnement mensuel, on sélectionne un certain nombre de pièces parmi celles disponibles sur le catalogue - qu’il s’agisse de vêtements ou d’accessoires. Elles nous sont ensuite livrées à domicile. Le pressing et l’entretien des locations sont assurés par Le Closet et si l’une des pièces louées nous plaît vraiment, il est également possible de l’acheter. Pratique pour éviter les erreurs d’achat.

Autre concept, plus collaboratif : il nous arrive d’acheter une robe de cocktail pour un évènement spécial que l’on ne mettra qu’une fois à peine avant de la ranger dans l’armoire. Pourquoi ne pas confier sa tenue à l’enseigne Les Cachotières ? Celle-ci propose de faire vivre ces vêtements que l’on ne porte pas tous les jours à travers le partage de sa garde-robe. La propriétaire de la robe touchera une commission lors de chaque location, et la locataire empruntera le vêtement pour quelques jours.

Ou le troc ?

C’est un concept plutôt répandu et assez naturel, notamment auprès de ses proches. On pique un pull dans l’armoire de son frère, on échange une veste contre un sac à une copine... Le troc est courant en famille ou entre amis, mais tend à se répandre de plus en plus entre les inconnus. Là encore, il existe des groupes Facebook qui y sont dédiés et il est même possible de troquer sur Vinted, à condition d’un commun accord entre les deux utilisateurs. De même que sur Swap Chic. Le site "Troc vestiaire" est quant à lui totalement dédié à l’échange de vêtements en mettant en relation ses utilisateurs. Enfin, la tendance des "foires au troc de vêtements" ou "troc party" émerge doucement. À la manière d’une brocante, il est possible d’en organiser dans son quartier !

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