D'après une nouvelle analyse commandée par le WWF, "la pollution plastique des océans va quadrupler d'ici à 2050" si des mesures ne sont pas prises immédiatement. Dans son communiqué, l'ONG précise que cela est "susceptible d'entraîner des risques écologiques importants dans de nombreuses régions et de nuire aux efforts actuels de protection et d'accroissement de la biodiversité".

Des chiffres alarmants

En effet, comme le précise France Info, entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques se retrouvent chaque année dans les eaux de la planète... Et une bonne partie termine dans les mers et les océans. Ainsi, cette contamination se répand partout, "de la surface aux grands fonds marins, des pôles aux côtes des îles les plus isolées, et se retrouve du plus petit plancton à la plus grosse baleine".

Les déchets qui se décomposent dans les mers et les océans deviennent des morceaux de plus en plus petits appelés les microplastiques. Leur taille varie entre 1 µm et 5 mm. Ces microplastiques sont ingérés par les animaux marins qui les confondent avec de la nourriture ou les ingèrent sans s’en rendre compte : c'est une menace pour la biodiversité.

Micro et nanoplastiques

Selon Heike Vesper, directrice du programme marin du WWF Allemagne, cette pollution liée au plastique est donc particulièrement dangereuse. "Une fois répartis dans l'océan, les déchets plastiques sont presque impossibles à récupérer. Ils se dégradent régulièrement et la concentration de micro et nanoplastiques continuera donc à augmenter pendant des décennies" déclare-t-elle dans le communiqué de l'ONG.

Une fois répartis dans l'océan, les déchets plastiques sont presque impossibles à récupérer.

Selon le Fonds Mondial pour la Nature, "plus de deux millions de personnes dans le monde ont signé une pétition du WWF, tandis que 100 entreprises mondiales, 700 organisations de la société civile et 156 pays ont également soutenu les appels en faveur d'un traité". En effet, à l'occasion de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement qui se tiendra fin février, l'ONG demande aux pays d'adopter rapidement "un traité mondial juridiquement contraignant contre la pollution plastique".