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BINI, des couverts réutilisables pour vos déjeuners nomades

BINI, des couverts réutilisables pour vos déjeuners nomades

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Perrine et Alice ont longtemps observé les poubelles de leurs bureaux remplies à ras bord d'emballages jetables, après les pauses déjeuner des salariés. Pour contrer ces montagnes de déchets, elles ont créé BINI, "des couverts ingénieux et réutilisables, pour tous les amoureux de la bonne bouffe et de la planète" : des kits (fourchette, cuillère, couteau et baguettes) jolis et légers, fabriqués à Angers à partir d'un biocomposite. Les co-fondatrices nous racontent l'histoire de cette marque décalée, joyeuse et très maline.
BINI

Découvrez les couverts réutilisables BINI !

Coupez, piquez, enrobez, saisissez… Et savourez, même quand vous n’êtes pas chez vous ! Voilà la mission de BINI : nous aider à déguster nos plats à emporter préférés, grâce à de beaux couverts réutilisables… Pour arrêter de générer des montagnes de déchets à chaque pause déjeuner. Dans leurs vies d’avant, les fondatrices Alice Abeille (qui a passé 10 ans au sein de la direction juridique d’une banque privée) et Perrine Motte (qui travaillait quant à elle dans la finance) l’ont bien observé : “on voyait chaque jour les poubelles qui débordaient de vaisselle jetable dans nos bureaux… Il manquait vraiment d'alternatives réutilisables dans la restauration à emporter”. 

“J’accompagnais des entrepreneurs dans des opérations stratégiques de croissance externe ou de cession. Cela m’a donné envie d’entreprendre”, explique Perrine. Et son associée Alice ajoute : “nous étions amies avant de nous lancer. On parlait beaucoup d’entrepreneuriat ensemble. On a suivi des chemins différents pour quitter nos jobs respectifs… Une fois nos départs négociés, nous nous sommes retrouvées au bon moment. Nous avions la même volonté de nous sentir utiles et de monter un projet avec un impact social et environnemental positif. C’était une évidence de travailler toutes les deux !”

Il manquait vraiment d'alternatives réutilisables dans la restauration à emporter.

Faire mieux dans la vie de tous les jours

Kit Bini Pavlova

Peu de temps avant le début de la pandémie de Covid-19, le nouveau duo commence à explorer des pistes, à étudier différents marchés et bonnes idées. De par leurs expériences de salariées, elles sont donc bien conscientes de la problématique des déchets à la pause de midi. “On veut faire mieux dans la vie de tous les jours. Mais il existait peu de solutions pour les déjeuners à emporter”, souligne Alice. Et ce, pour les consommateurs et consommatrices, mais aussi pour les restaurants souhaitant laisser tomber le jetable !

“À partir de ce constat personnel, nous avons pu tester le projet assez vite… Pour se rendre compte de l’ampleur des besoins”, raconte Perrine. Les chiffres sont là : le secteur de la restauration rapide génère plus de 180 000 tonnes de déchets d’emballages par an. Les deux entrepreneuses commencent par contacter des restaurateurs : une vingtaine d’entre eux sont partants pour mettre en vente des premiers kits de couverts - achetés à un fabricant dans un premier temps, pas encore la version finalisée ! - dans leurs établissements, à Paris et à Toulouse. Les fondatrices passent le mois de juillet 2020 à arpenter les restaurants pour récolter les retours des clients. Le résultat de cette expérience très concluante ? “Les gens sont prêts à passer au réutilisable !”. 

Les gens sont prêts à passer au réutilisable !

Un design universel et unique

Une fois cette première étape réussie, il faut trouver le bon nom : “On voulait un nom court, fun, décalé. BINI, c'est aussi l’acronyme de Biosourcé, Innovant, Nomade et Impactant. Et c’est un mot que l’on peut passer dans le langage courant : “j’emporte mon BINI !”. Et surtout, Alice et Perrine entament une grande phase de conception, de développement et de fabrication des moules, pour créer leurs propres couverts, avec la designer Margaux Keller et un bureau d’études. 

“Nous voulions un design unique, universel et qui suscite l’émotion. Un produit beau, coloré, facile d’utilisation, qui serve le confort de dégustation”, observe Perrine. Pas question de concevoir des couverts minuscules qui ne servent à rien. Ces ustensiles sont donc longs et efficaces : "une fourchette qui pique vraiment, un couteau qui coupe parfaitement, des baguettes qui saisissent bien, une cuillère creuse pour de belles cuillerées (si quelqu’un a déjà compris le concept des cuillères plates, appelez-nous), dans un petit étui léger, nomade et ingénieux", décrit parfaitement la fiche produit.

Quid du choix de la matière ? “Nous avons cherché un matériau innovant et durable. Nous avons choisi un biocomposite produit en Suède”, dit Alice. Celui-ci est composé de fibres de bois (issu des déchets d’une scierie et non pas coupé pour l’occasion) et d’un polymère bio-sourcé, à base d'huiles recyclées de restaurants. Cette matière a moult qualités : “évidemment sans aucun danger pour l’environnement et la santé, elle est légère et passe au lave-vaisselle”. Les kits BINI sont ensuite fabriqués en France, plus précisément à Angers : la matière, arrivée sous forme de granulés, est fondue, mélangée à des billes de colorant naturel en provenance de Lyon, puis injectée dans des moules. 

Passer au réutilisable

Début 2021, leur campagne Ulule est un succès. “Cela a été une très bonne rampe de lancement. La communauté nous a apporté nos premiers clients, toujours curieux et précurseurs de nouveautés. Ensuite, cela nous a permis de signer avec des gros clients”, précise Perrine. Les couverts sont officiellement mis en vente en juin 2021.

Couverts BINI avec des céréales

S’en suit une phase commerciale : il faut arpenter les restaurants, chaînes ou indépendants, pour promouvoir ce bien malin kit de couverts nomade. Ce qui plait bien aux créatrices, toutes deux gastronomes averties... “Bien sûr, il faut aimer manger pour parler tous les jours aux restaurateurs, rigole Alice. Toutes les deux, nous adorons déguster, cuisiner et suivre les nouvelles tendances culinaires. Aujourd’hui, la restauration à emporter évolue énormément. Les restaurateurs sont de plus en plus engagés et cela nous facilite le travail !”. Mais les associées visent aussi les entreprises qui offrent les kits à leurs salariés, les écoles qui les glissent dans les petits cadeaux de bienvenue pour les étudiants, les espaces de coworking, les gares… “Notre but, c’est d’engager un maximum de monde dans cet objectif de diminution des déchets, en proposant une marque fun et décalée, avec des produits beaux et bien faits”, commente Alice.

Notre but, c’est d’engager un maximum de monde dans cet objectif de diminution des déchets.

Le tout avec une visée responsable, de A à Z. Dès ses débuts, BINI est devenu Pending B Corp, la certification attribuée par B Corp (un label aux exigences sociétales et environnementales élevées) aux entreprises de moins d’un an d’existence. “Nous voulions nous appuyer là-dessus dès le début, pour créer la société sur des bases solides et saines, à toutes les étapes de la production. Nous espérons devenir B corp cette année”, annonce Perrine. En 2022, BINI va développer sa gamme, agrandir son équipe et continuer à conquérir le cœur des mangeurs et mangeuses soucieux de l'environnement. “Nous avons déjà vendu 100 000 kits… Et donc évité beaucoup de déchets ! Nous avons vraiment la conviction qu’il faut passer au réutilisable pour changer les choses”

Découvrez les couverts réutilisables BINI !

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À propos de l'autrice
Lucie de la Héronnière
Responsable éditoriale
Lucie a travaillé pendant une dizaine d'années pour la presse et l'édition. Sa spécialité ? L'alimentation et ses enjeux. Pour Bien ou Bien, elle plonge désormais dans toutes les facettes de la consommation responsable.

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